Republié via Innoreader Read More
Début juillet 2024, au cours d’un engagement de deux semaines sur le Central Training Area du camp de Tapa en Estonie, les soldats britanniques du FLF(E) Battlegroup et marsouins du SGTIA LYNX 20 se sont affrontés dans des manœuvres tactiques de niveau compagnie, sous la direction d’auditeurs civils analysant la performance sur le terrain de plusieurs modèles d’organisation. Dans cette grande manœuvre, le SGTIA français joué le rôle d’un bataillon mécanisé ennemi.
Un laboratoire pour faire évoluer l’infanterie britannique
Début juillet 2024, au cours d’un engagement de deux semaines sur le Central Training Area du camp de Tapa en Estonie, les soldats britanniques du FLF(E) Battlegroup et marsouins du SGTIA LYNX 20 se sont affrontés dans des manœuvres tactiques de niveau compagnie, sous la direction d’auditeurs civils analysant la performance sur le terrain de plusieurs modèles d’organisation. Dans cette grande manœuvre, le SGTIA français joué le rôle d’un bataillon mécanisé ennemi.
L’exercice WARDEV avait pour objectif de recréer de manière réaliste une reconnaissance blindée ennemie sur une zone défendue par une compagnie d’infanterie britannique récemment débarquée. Dès les premières lueurs du jour, les éléments avancés des forces britanniques, appuyés par un groupe de reconnaissance français, surveillaient attentivement une vaste zone marécageuse, armes en main et missiles Javelin prêts à l’emploi.
Les soldats français et britanniques ont participé à des assauts de tranchées défendues par leurs homologues, ou ont tenu bon face à des attaques blindées, en défendant chaque parcelle de terrain. Cette expérimentation conjointe a permis à chaque camp de tirer le meilleur parti de cet entraînement interallié crucial. Le SGTIA français a ainsi pu mieux comprendre la doctrine britannique, caractérisée par une prise de risque calculée et une profondeur dans les manœuvres. De leur côté, les Britanniques ont découvert la capacité française à surprendre l’adversaire en passant soudainement d’une posture discrète à des actions fulgurantes.
Adversaires de circonstance sur le terrain, frères d’armes au quartier, cet entraînement de grande échelle a comblé les attentes de tous les intervenants – civils comme militaires.
Depuis mars 2017, la France déploie un dispositif de présence dite avancée renforcée (eFP – enhanced Forward Presence) dans les pays Baltes de l’OTAN. Ce déploiement s’inscrit dans le cadre du renforcement de la posture défensive de l’Alliance sur le flanc est. La mission LYNX, contribution de la France à l’eFP, est constituée d’un Sous-groupement tactique interarmes (SGTIA), déployé en Estonie où la nation-cadre du bataillon multinational est le Royaume-Uni. A la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le président de la République a renforcé la contribution française au dispositif eFP en adaptant son offre capacitaire. Depuis, elle est constituée de près de 300 militaires, toujours sous mandat eFP OTAN et au sein du Battlegroup britannique à Tapa. Ce nouveau battlegroup constitué de 2 nations, reste sous le commandement de la 1ère brigade estonienne. Doté de véhicules de dernière génération, le SGTIA apporte une plus-value conséquente par sa nature interarmes. Cette mission, conjuguée aux déploiements de la CIL, illustre l’engagement dans la durée des armées françaises sur le flanc oriental de l’Alliance.
Un laboratoire pour faire évoluer l’infanterie britannique
Un laboratoire pour faire évoluer l’infanterie britannique
Un laboratoire pour faire évoluer l’infanterie britannique